fallback-image

– 10ème JOUR DE TRANSAT : COUP DE VENT plus fort encore LA CAPE SECHE DEVIENT OBLIGATOIRE, LA PEUR SURGIT chez le SKIPPER Ce qui EST RARE

« On est bien peu de chose et mon amie la rose » (des vents) est venue ce matin un peu fraîchement…
Vers 9 h UTC (tous les 15 °, il faudrait enlever une heure en heure locale), la mer devient tout d’un coup très mauvaise, bien que les gribs météo n’annoncent rien que du 21 nœuds.
– Nous nous attendions pour cette transat à un vent de 4 / 5 Beaufort nord est et une mer en rapport avec ces vents. Mais le vent a soufflé rarement à moins de 5 beaufort (21 nœuds) et était souvent beaucoup plus élevé. Les conditions de mer sont devenues vite inattendues , voir agressives.
– Surfer sur le bas de certaines des plus grosses vagues, devenait un exercice de plus en plus difficile, la vue depuis le cockpit n’était pas rassurante, l’ensemble de l’avant de la coque , avec la quille sur le sommet de la vague était en porte à faux au-dessus de la mer, et Hector le régulateur ne savait plus ou donner de la tête : il fallait barrer nous- mêmes. Occasionnellement, nous atterrissons avec fracas, principalement lorsque nous avons été frappés au large par une mer croisée. Dans la cabine avant, le sifflement de l’eau tapant la coque et faisant écho est enivrant.
C’est dans cette configuration que mon ami Follenfant et néanmoins concurrent au championnat du monde de Finn a vu sa coque cassée en deux de nuit lors d’une tempête du Fastnet.
– Souvent, nous avions un système d’ondes et de vagues toutes les 5 secondes venant de l’Est couplées avec une grande houle du nord supérieure à 5 mètres. Quand le vent a dépassé les 30 nœuds, ces mers croisées sont devenus plus confuses que vous ne pourriez le croire -, elles sont entrée en synergie pas du tout quelque chose que vous pourriez vous attendre lorsque vous naviguez paisiblement en cabotage sur l’océan. Ici avec un fetch énorme à mille lieues de toute terre un vent de plus de 30 nœuds prend des proportions qui n’ont rien à voir avec ce que l’on connaît chez nous à 20 milles des côtes. En fait, sur la route des alizés, le vent n’est pas si régulier qu’on le dit, les bourrasques sont fréquentes et variées dans leur intensité, seule la direction du vent (NE) est stable en dessous du 10ème parallèle.
Pour la première fois, on se dit que FLEUR DE SAIL avec ses 10 m 50, c’est un peu court et que pour une transat en sécurité 12 mètres de long avec un franc bord un peu plus haut, c’est mieux. Un mur de 6 mètres d’eau essaye de nous rattraper toutes les dix secondes et pousse le cul du bateau de 30 degrés mais cette fois FLEUR DE SAIL ne revient pas sur sa route, ni les 2 pilotes électriques, ni le régulateur d’allure ne peuvent barrer et il faut au moment le plus dangereux, affaler la trinquette de 16 m2, enlever le tangon, et sortir barrer. Yveline courageusement part à l’avant enlever le tangon et affaler la trinquette qui malheureusement n’est pas sur enrouleur. L’éolienne s’emballe impossible de l’arrêter, elle fait un boucan d’enfer, finalement je grimpe difficilement dans le portique secoué dans tous les sens pour la ficeler, on met le moteur en avant lente pendant 6 heures à sec de toile. Une dizaine de déferlantes viendront me tremper le corps pendant ces six heures en passant par dessus le cockpit. A 15 h, la mer revient un peu plus calme, et on renvoie la trinquette sur bâbord avec le tangon. Malgré la tension et la taille des creux, muni de mon harnais, je prends quelques films et photos.

marcel_nizon

Les autres posts

fallback-image

ALORS QUAND EST CE QUE L ‘ON ARRIVE ?

fallback-image

PUERTO CRISTO DE MAJORQUE UN PETIT ESTUAIRE MIGNONET AMENAGE EN MARINA

fallback-image

IBIZA DE NUIT C EST TRES TRES CHAUD

MAJORQUE LA CALANQUE PI UN MELANGE DE NATURE ET DE MAISONS ROMANTIQUE

MAJORQUE LA CALANQUE PI UN MELANGE DE NATURE ET DE MAISONS ROMANTIQUE

No Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *